Hol Hamoed Soukot dans la joie

Télécharger en PDF

 

Hol Hamoed Soukot dans la joie

Quand un juif s’assoit dans la Soucca, Hachem étend Sa grâce sur lui et l’enveloppe de Sa protection. Tout le monde est concerné, même celui qui se considère comme le plus simple, même celui-là ne reste pas à l’écart.

Nous savons que la présence divine ne descend pas en dessous de dix Téfahim, dans la même idée, une Souka doit obligatoirement avoir une hauteur de dix Téfahim, sinon elle n’est pas valable (Guémara Souka 4b). Nous en comprenons la logique, puisque nous avons dit que Hachem étend “Ses ailes” sur celui qui s’assoit dans une Souka, il faut donc qu’elle soit au minimum haute de dix Téfahim sinon la présence divine ne pourra pas y descendre pour envelopper celui qui y entre. 

On doit y entrer avec crainte et humilité. Le Passouk dit : “BaSoukot Téchvou Chivat Yamim” (Vous résiderez dans des cabanes durant une période de sept jours) (Vayikra 23, 42). Le mot “Téchvou” (résiderez), est composé avec les mêmes lettres que le mot “Bochèt” (la honte), cela afin que celui qui s’apprête à entrer dans la Souka prenne conscience de l’immense sainteté de celle-ci. Il sera rempli de honte à cause de son passé et il devra prendre sur lui d’améliorer ses actes et faire Téchouva. Dès lors, il pourra pénétrer dans la Souka en s’appuyant sur ses bonnes résolutions prises pour l’avenir car Hachem considère une bonne intention comme une bonne action (Guémara Kidouchine 40a). Notre homme ayant regretté ses fautes sincèrement, son passé est effacé et c’est un Tsadik qui entre à présent dans la Souka. 

Le Réchit Hokhma écrit que son maître, le Ramak, ne parlait que de Torah dans la Souka pendant toute la fête de Soukot, tellement la sainteté de la Souka est élevée.

La preuve en est que même les bois de la Souka sont Mouktsé pendant la fête, même eux sont imprégnés de Kédoucha.

Le Michna Béroura rapporte (639, 2) que du fait de la sainteté immense de la Souka, il est bon d’y limiter les conversations profanes et de n’y parler que des propos saints et des paroles de Torah. À plus forte raison qu’on veillera à ne pas y prononcer des propos médisants, du colportage, du Lashon Hara et d’autres paroles interdites. 

Par exemple on ne devra pas se mettre en colère dans la Souka, ni y écouter la radio.

Entrer dans la Souka c’est comme entrer dans la chambre du roi. Le Passouk dit dans Chir HaChirim (1, 4) : “Le roi m’a conduite dans ses appartements, en Toi nous cherchons la joie et l’allégresse”. Rachi explique que malgré l’exil, le fait d’être attaché à Dieu procure aux Béné Israël joie et allégresse. C’est pourquoi celui qui entre dans une Souka est pris d’une joie particulière, car là où réside la Chéhina, la joie est aussi présente. Hachem et le Klal Israël se retrouvent en privé, un peu comme le Hatan et la Kala qui se retrouve après la Houppa dans la pièce du Yihoud. 

En fait, la présence divine repose sur la Souka grâce à la purification opérée par le jour de Kippour. Hachem a pardonné à son peuple, comme nous le répétons à plusieurs reprises dans la Téfila de Kippour : “Ki Bayom Hazé …” (Ce jour là Je vous pardonnerai et Je vous purifierai de toutes vos fautes). 

C’est pourquoi la fête de Soukot s’appelle “Zéman Simhaténou” (période de notre joie), car Hachem n’a pas plus grande joie que celle de se retrouver avec les Béné Israël, purifiés de leurs fautes grâce au jour de Kippour, pendant la fête de Soukot. Il fallait donc que cette fête s’appelle “Zéman Simhaténou” pour nous rappeler la joie divine qui doit susciter la nôtre.