
RABBI YAAKOV AHARON YANOVSKI, Av Beth Din de Alexander écrit : « Un bon conseil en toute circonstance : maintenir la joie ! Et grâce à cela, la délivrance se fera jour. C’est ce que mon Maitre m’a conseillé une fois explicitement, alors que je me trouvais chez lui pour qu’il intercède en faveur de mon fils qui était alors très malade. « Je n’ai pas d’autre conseil à te donner, me dit-il, que d’être dans la joie ! »
J’ai alors suivi son conseil et j’ai donné à des ‘Hassidim de l’argent pour qu’ils mangent et qu’ils boivent en se réjouissant ensemble et, sur le champ, mon fils a guéri, avec l’aide d’Hachem. »
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RAV COHEN KOOK, Roch Yéchiva de Méor Ha Talmud à Ré’hovot, raconta une fois que, des années auparavant il dut prendre le deuil de son frère qui avait péri avec sa femme et deux de ses enfants dans un tragique accident de voiture.
Rav Chakh vint alors consoler les endeuillés et leur déclara : « S’abstenir de s’insurger contre la conduite d’Hachem, ce n’est pas être Tsadik, mais c’est être sage et intelligent. Car, en fin de compte, on finit toujours par voir que tout ce qui s’est passé était bénéfique. »
Il amena pour preuve ce qui arriva durant la guerre : la Russie conquit alors la Lituanie et une partie de la Pologne. Puis, nombre de nos frères furent exilés en Sibérie. A ce moment-là, il était « clair » que ceux qui étaient restés étaient les bienheureux qui survivraient, tandis que les exilés étaient voués à la mort. Tous prirent le deuil comme si on les avait déjà tués.
Cependant, lorsque la guerre s’acheva, il s’avéra que, précisément, nombre de ceux qui avaient été exilés en Sibérie eurent la vie sauve, tandis que les juifs qui étaient demeurés sur place furent assassinés par les Allemands dès que ces derniers envahirent ces pays.
On voit donc clairement que l’homme n’est pas en mesure d’évaluer avec sa courte vision des choses ou son intelligence limitée, ce qui est bon pour lui.
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ON RACONTE A PROPOS DE RAV NISSAN. CHTITSBERG (un des ‘Hassidim du Yessod Haavoda), qu’une de ses filles se maria avec un jeune homme animé d’une crainte d’Hachem exemplaire. Hélas, au milieu des sept jours de réjouissance, un grand malheur arriva et le marié quitta ce monde. Et comme si cela ne suffisait pas, il s’avéra que la jeune mariée devrait rester « Agouna » (dans l’impossibilité de se remarier) pendant huit ans, car le frère unique du défunt n’était alors âgé que de cinq ans et un enfant religieusement mineur, ne peut accomplir la Mitsva de ‘Halitsa. Il fallait donc qu’il atteigne l’âge de treize ans pour être en mesure de libérer la jeune femme de l’obligation du lévirat (qui oblige, sans cela, une veuve sans enfant, à s’unir avec son beau-frère) et lui permettre ainsi de se remarier. Accablé, Rav Nissan se rendit chez le Yessod Haavoda pour tenter de comprendre de quoi tout cela relevait.
« Réfléchis un peu, lui répondit le Rabbi, et comprends que, du Ciel, il a été décrété que ta fille ne doit pas fonder son foyer avant huit ans à partir de ce jour.
Si ce drame ne s’était pas produit, elle ne se serait pas encore fiancée et vous vous seriez démenés pour lui trouver le bon parti qui lui convient. Après un certain temps, lorsqu’elle serait devenue plus âgée, vous auriez fait appel à toutes sortes de recettes-miracle, matérielles et spirituelles. Vous auriez prié et supplié en remuant les cieux et la terre, en sollicitant chaque personne possédant des rudiments de marieur afin qu’elle vous fasse une quelconque proposition.
Qu’est-ce que les gens auraient alors dit ? « Si la fille d’untel ne s’est toujours pas mariée, c’est qu’elle possède certainement un défaut ! » La nuit, tu te serais retourné dans ton lit sans répit, rongé par l’angoisse, jusqu’à ce qu’elle trouve enfin son âme-sœur.
Mais D. a eu pitié de vous, et vous a épargné tous ces tourments. A partir de maintenant, vous pourrez vivre en paix et en toute sérénité, jusqu’à ce que le frère du défunt devienne religieusement majeur et qu’il puisse accomplir la Mitsva de ‘Halitsa. Elle se mariera alors immédiatement avec celui qui lui est promis et fondera ainsi une génération de Juifs droits et bénis, en bonne santé physique et morale. »
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Le Rav Mordékhaï Pogarmanski quitta une fois Minsk, accompagné d’un Mohel de renom, après qu’il eut été appelé par des gens de Kovno pour assister à la circoncision de plusieurs nouveau-nés. Mais, ils s’égarèrent en chemin, ils oublièrent de s’arrêter à la bonne station et durent alors continuer leur voyage jusqu’au terminus, et arrivèrent dans un endroit qui leur était inconnu.
Rav Mordékhaï s’exclama : « Il est écrit dans la Torah (au sujet d’Agar, la servante de Sarah) : « Elle s’en fut et s’égara dans le désert de Beer Chéva » (Béréchit 21, 14), et Rachi d’expliquer qu’elle retourna aux égarements idolâtres de ses parents.
A priori, cette explication demande à être éclaircie : où est-il évoqué dans ce verset qu’elle retourna servir les idoles ?
C’est que, répondit-il, celui qui place sa confiance en D. ne s’égare jamais car il sait que, quel que soit l’endroit où il se trouve, c’est celui où il doit être à cet instant précis.
Dès lors, si Agar s’est égarée, c’est forcément qu’elle avait perdu la Émouna acquise dans la maison d’Avraham et qu’elle était retournée à de fausses croyances. »
Il n’eut pas plus tôt fini de prononcer ces mots que se présenta devant eux un Juif à la recherche d’un Mohel pour son fils nouveau-né. Hachem les avait tout simplement conduits dans cet endroit imprévu pour accomplir une mission connue de Lui seul.
