DIVRÉ TORAH SUR LA PARACHA BAMIDBAR

DIVRÉ TORAH SUR LA PARACHA BAMIDBAR

 

Bamidbar 2 ; 7 : « La tribu de Zévouloun, et le prince des enfants de Zévouloun était Eliav, fils de Hélone »

Le thème central de la Paracha de la semaine est le dénombrement des Béné Israël dans le désert. La Thora énumère le décompte de chaque tribu les unes après les autres, et donne le nom du prince de chaque tribu.

Alors que pour toutes les tribus, la Thora écrit « Oumaté Chimon… oumaté Lévi … » (et pour la tribu de Chimon … et pour la tribu de Lévi …) ; pour la tribu de Zévouloun le texte est différent, le mot “et” exprimé en hébreu avec la lettre Vav (le “Vav Ha’hibour“, le Vav qui “relie”) disparaît.

Pourquoi un tel changement ?

Le Baal HaTourim explique au nom du Midrach que Zévouloun travaillait et, littéralement, « Versait dans la bouche de son frère Issakhar » qui étudiait, c’est-à-dire qu’il contribuait à ses besoins matériels (« verser dans la bouche » est une image pour la nourriture que Zévouloun met dans la bouche d’Issakhar en le nourrissant afin qu’il puisse étudier la Torah, mais il est évident que la nourriture fait ici également référence aux biens matériels que Zévouloun fournissait à son frère (on ne peut pas se contenter juste de nourrir celui qui n’a pas de revenu, il faut également l’habiller, etc.).

La Thora ne voulait pas présenter Zévouloun comme secondaire par rapport à son frère Issakhar qui étudiait.

C’est pourquoi la lettre Vav (qui relie) a été enlevée, afin de ne pas lier Zévouloun à Issakhar, donnant ainsi à Zévouloun un mérite à part entière qui ne dépend pas d’Issakhar.

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Bamidbar 2 ; 17 : « De la façon dont ils campent, ainsi ils voyageront… »  

Nous rencontrons souvent des gens qui observent les 613 Mitsvot, étudient la Torah, et font même très attention à tous les détails de leur conduite, mais dans quelles conditions ?

Quand ils sont chez eux tranquillement installés, car ils peuvent alors organiser leur vie !

Mais quand ils sont en voyage, loin de chez eux, ils n’ont pas la tête à tout cela et parfois ils négligent de nombreuses Mitsvot et délaissent l’étude de la Torah, en s’inventant des permissions.

C’est pour cela que la Torah nous précise ici : « De la façon dont ils campent, ainsi ils voyageront ».

C’est-à-dire, qu’il ne suffit pas d’être un juif intègre « quand on campe », (quand on se trouve tranquillement à la maison), mais on doit aussi être un juif intègre et observer toutes les lois de la Torah au moment où l’on part.

Même dans ses voyages, l’homme doit se conduire de façon identique que chez lui.

Nous retrouvons la même idée dans le Chéma : « …et tu en parleras (de la Torah), quand tu seras assis dans ta maison et quand tu iras en chemin ».