SOUCOT, FÊTE DE LA JOIE

SOUCOT, FÊTE DE LA JOIE

Soukot est surnommée la fête de la joie. Pourtant, nous avons également une Mitsva de nous réjouir à Pessah et à Chavouot. Quelle est donc la particularité de la fête de Soukot ?

Lors de Roch Hashana et Yom Kippour, nous revenons vers Hachem par crainte, c’est la Téchouva MiYira. A Soukot, nous devons nous élever encore plus et nous repentir par amour d’Hachem c’est la Téchouva MiAhava.

Ces deux degrés correspondent à deux niveaux de Avodat Hachem.

En effet, nous prions qu’Hachem nous juge et nous considère comme ses enfants ou comme ses esclaves (Im Kébanime, Im Kaavadime).

La Guémara nous enseigne que lorsque les Béné Israël ne font pas la volonté divine, ils sont alors considérés comme des esclaves.

La Guémara aurait dû plutôt dire : Si un juif ne fait pas la volonté divine, il devrait plutôt être considéré comme un rebelle et pas comme un esclave. En effet, un esclave accomplit précisément la volonté de son maître.

Le Rav Itsrak Blazer explique que la Guémara fait allusion aux Béné Israël qui ne font qu’accomplir « l’ordre » Divin sans forcément accomplir « la volonté » Divine.

Il y a deux façons de servir son père. S’il nous demande par exemple de lui préparer un thé, allons-nous le lui servir sans sucre et dans un verre simple ; ou allons-nous nous efforcer de préparer le meilleur thé possible, avec la juste quantité de sucre, dans une belle tasse et accompagné d’un petit gâteau qu’il apprécie tant ?

Si nous optons pour la première solution, nous avons bien accomplit l’ordre de notre père tel un esclave, mais nous n’avons pas accompli sa volonté tel un fils.

C’est exactement la même chose avec Hakadoch Baroukh Hou.

Si nous L’aimons vraiment, nous sommes disposés à Le servir et à accomplir Ses Mitsvot avec le plus d’amour et de joie, dans le but de Le satisfaire au maximum. C’est pour cela que l’on achète le plus beau Etrog, quitte à le payer plus cher, ou encore que l’on décore la Souca et le Loulav.

Ainsi, nous aurons le mérite d’être jugés comme des “enfants” d’Hachem, et ainsi réveiller sa grande miséricorde.

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LES QUATRE ESPÈCES : SIGNIFICATION

 

Le Séfer HaHinoukh (Mitsva 324) nous donne la signification des quatre espèces :

Le Etrog ressemble à un cœur, qui est le siège de l’intelligence afin d’évoquer que l’on doit servir son Créateur avec son intelligence.

Le Loulav ressemble à la colonne vertébrale qui donne sa tenue à tout le corps, afin d’évoquer que l’on doit diriger son corps entier vers le Service d’Hachem.

Le Hadass ressemble à des yeux, pour faire allusion à l’interdit de se laisser égarer par ses yeux (même) au temps de la joie.

La Arava ressemble aux lèvres par lesquelles l’homme a la possibilité de parler, afin d’évoquer que l’on doit mettre un frein à sa bouche et que l’on doit savoir diriger ses paroles à bon escient et craindre Hachem même au temps de l’allégresse.