Les seize gouttes de vin qu’on verse le soir du Séder

Les seize gouttes de vin

Il y a une coutume datant de la période des Richonim de tremper son doigt dans la coupe de vin, et de retirer une goutte de vin pendant que l’on récite pour chacun des trois termes : Dam, Vaèsh, Vétimrot ‘Ashan, pour chacune des 10 plaies et pour les trois acronymes : Datsa’h, ‘Adash, Béa’hav.

Cela fait en tout un total de 16 gouttes.

Les Tossafot écrivent qu’on ne doit pas dénigrer cette coutume, qui était largement pratiquée chez les Richonim, et les 16 gouttes font allusion à des concepts profonds :

  • Une référence à l’épée d’Hachem, qui a 16 côtés (Midrash Yalkout Chimoni Téhilim).
  • Le Darké Moché (Orah Haïm) explique : l’épée d’Hachem fait référence à l’ange qui est désigné pour asséner la vengeance d’Hachem sur les Réchaïm.
  • Les 16 gouttes correspondent aux 16 fois où le mot : Haïm (la vie) est mentionné dans le Téhilim 119.
  • Elles correspondent aux 16 personnes qui sont appelées pour une montée à la lecture de la Torah chaque semaine (3 le lundi, 3 le jeudi, 7 le samedi matin et 3 le samedi après-midi).
  • Elles correspondent aux 16 agneaux offerts en sacrifice qui étaient apportés chaque semaine au Temple.
  • Ces 16 gouttes correspondent aux 16 fois que le mot Déver (la peste) est mentionné dans le livre de Yirmiyahou.
  • « La Torah est un arbre de vie pour ceux qui s’y attachent » (Etz ‘Haïm Hi LaMa’hazikim Ba) (Michlé 3,18). La valeur numérique de Hi (elle est, la Torah est un…) est de 16.