« Et voici la descendance de Itsrak, fils d’Avraham, Avraham a donné naissance à Itsrak. » (Béréchit 25 ; 19)
Pourquoi la Torah répète-t-elle qu’Itsrak était le fils d’Avraham et qu’Avraham était le père d’Itsrak ?
De plus, à la fin de la Parachat Hayé Sarah, il est dit :«Et voici la descendance d’Ishmaël, fils d’Avraham » (Béréchit 25: 12) sans ajouter qu’Avraham était le père d’Ishmaël?
Par ailleurs, concernant Essav, la Torah déclare : « Et voici la descendance d’Essav» (Béréchit 36:1), sans mentionner qu’il est le fils d’Itsrak, ni qu’Itsrak était le père d’Essav.
En fait, lorsqu’on rencontrait Itsrak et qu’on le félicitait d’être un Tzadik et un grand Talmid Hacham, Itsrak répondait modestement : Je suis vraiment insignifiant. Ma seule grande qualité est d’être le fils d’Avraham.
Quand on louait Avraham sur sa grandeur, il répondait : Tout cela est insignifiant, l’important, c’est que j’aie un fils comme Itsrak.
Ainsi, Itsrak était fier de son père Avraham, et Avraham était fier d’avoir un fils comme Itsrak.
Yishmaël,, était fier d’avoir Avraham pour père.
Mais Avraham, en revanche, n’était pas heureux d’avoir un fils comme Yishmaël.
C’est pourquoi on dit juste que Ishmaël, fils d’Avraham.
Pour Essav, être le fils d’Itsrak ne signifiait rien. Et, bien sûr, Itsrak n’éprouvait aucune fierté pour son fils Essav.
C’est pourquoi on ne mentionne ni qu’il est le fils d’Itsrak, ni qu’Itsrak est son père.
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« Ce sont les descendants d’Itsrak, fils d’Avraham, Avraham engendra Itsrak. » (Béréchit 25 ; 19)
« Ce sont les descendants d’Itsrak », Rachi explique qu’il s’agit de Yaakov et Essav.
« Avraham engendra Itsrak », pourquoi le Passouk répète-t-il que Avraham engendra Itsrak puisqu’il a déjà dit que Itsrak est le fils d’Avraham ?
Rachi explique qu’il était nécessaire de le redire parce que les moqueurs de la génération mettaient en doute la légitimité de la lignée d’Itsrak. Ils affirmaient que puisque Sarah n’avait pas conçu pendant les nombreuses années de son mariage avec Avraham, mais qu’elle était tombée enceinte immédiatement après avoir passé la nuit au palais d’Aviméle’h, il était clair qu’Itsrak était le fils d’Aviméle’h et non d’Avraham.
C’est pourquoi, la Torah réaffirme qu’Itsrak était bien le fils d’Avraham !
La naissance d’Itsrak par Sarah est longuement relatée dans la Parachat Vayéra de la semaine dernière. Pourquoi est-il nécessaire de réfuter les sceptiques dans la Paracha de cette semaine, qui commence avec Itsrak âgé de soixante ans ?
En fait, la conduite perverse d’Essav confortait les sceptiques, car il était difficile de comprendre comment le petit-fils d’Avraham pouvait être si mauvais. Dès lors, les moqueurs soutenaient qu’Itsrak devait être l’enfant d’Aviméle’h, et si tel était le cas, c’est à la constitution génétique d’Aviméle’h que l’on pouvait attribuer la nature et le caractère d’Essav.
De plus, Essav est l’ancêtre d’Amalek, décrit comme n’ayant aucune « Yirat Elokim » « crainte de l’Éternel» (Deutéronome 25 ; 18). C’est le même attribut qu’Abraham donne au peuple d’Aviméle’h (20 ; 11), ce qui renforce la théorie selon laquelle Aviméle’h était le grand-père d’Essav.
Par conséquent, la Torah juge nécessaire de réfuter les accusations malveillantes qui menaçaient de saper l’héritage et la sainteté du peuple juif.
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« Et Itsrak implora Hachem pour sa femme car elle était stérile et Hachem se laissa implorer par lui et Rivka sa femme devint enceinte » (Béréchit 25 ; 21)
Pendant 20 années de mariage sans progéniture, Itsrak et Rivka supplièrent Hachem de leur donner des enfants.
Rachi explique qu’ils ne priaient pas comme on le ferait habituellement, mais plutôt ils suppliaient sans cesse Hachem avec une immense ferveur avant d’être finalement exaucé.
Quelle était la raison d’Hachem pour leur faire endurer une telle souffrance intense et prolongée ?
Pourquoi n’a-t-Il pas répondu à leurs prières immédiatement ?
Rachi (25 ; 30) écrit qu’Avraham est décédé cinq ans avant son temps pour ne pas voir son petit-fils Essav sortir du droit chemin.
Rav Meir Shapiro et Rav Eliashiv notent qu’il était donc difficile pour Hachem de répondre favorablement et immédiatement aux prières d’Itsrak et Rivka. Car, s’Il accédait à leurs prières en leur donnant des enfants, Essav viendrait au monde, et si Essav venait au monde, Avraham devait mourir avant que Essav ne devienne mauvais.
Cependant, Itsrak et Rivka ont prié à plusieurs reprises si intensément, qu’Hachem a été « forcé » d’accéder à leur demande.
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« Et Itsrak implora Hachem pour sa femme car elle était stérile et Hachem se laissa implorer par lui et Rivka sa femme devint enceinte » (Béréchit 25 ; 21)
Dans la Paracha de cette semaine, la Torah dit qu’Itsrak avait 40 ans quand il a épousé Rivka. Rivka était stérile comme Sarah et comme Rachel.
Itsrak a prié Hachem afin que sa femme puisse avoir des enfants. L’expression en hébreu que la Torah utilise pour exprimer la nature de la prière d’Itsrak est : « Itsrak suppliait Hachem ». Rachi explique qu’il insistait beaucoup dans sa prière, encore et encore.
La Guémara Bérahot (32b) enseigne que si une personne voit que ses prières ne sont pas acceptées, elle devrait les répéter encore et encore. Et c’est ce qu’a précisément fait Itsrak.
Cependant, nous devons demander, pourquoi est-ce comme ça ?
Par exemple, si quelqu’un vous demande d’emprunter votre voiture et que, pour une raison quelconque, vous refusez de lui prêter votre voiture, quelle est l’approche appropriée à utiliser pour vous convaincre de lui prêter votre voiture ?
Ce n’est certainement pas de revenir dix minutes plus tard et demander encore une fois !
Itsrak s’est marié à 40 ans et il a eu des enfants à 60 ans !
Cela signifie que pendant 20 ans, Itsrak a prié, prié, prié, encore et encore.
Pourquoi y a-t-il une telle différence entre la façon dont nous devrions demander à Hachem et la façon dont nous devrions demander à l’homme ?
La réponse est très simple. Lorsque nous demandons à quelqu’un de nous prêter sa voiture et qu’il refuse, nous avons reçu notre réponse. Soit il ne peut pas, soit il ne veut pas, mais sa réponse est « non », et il n’y a pas de raison de rediscuter à ce sujet.
Hachem peut tout faire, Il n’est jamais incapable de faire quelque chose. Il ne dit pas « non » parce qu’il n’est pas capable d’accepter la demande.
La raison pour laquelle le Tout-Puissant veut que nous priions encore et encore, c’est parce qu’Il cherche la relation. Il veut que nous demandions, parfois plusieurs fois, parce qu’il veut que nous soyons connectés avec Lui. Il attend nos prières, Il les espère, Il en retire du plaisir. Comme un père aime quand son enfant lui demande quelque chose.
Malheureusement, notre tendance est, que si nous avons tout, nous oublions Hachem. Pourtant, c’est Lui qui nous a tout donné.
Quand les choses vont bien, Il ne fait pas tellement partie de nos vies.
Mais quand les choses ne vont pas bien, nous devenons un peu plus religieux et nous avons tendance à prier un peu plus. C’est pourquoi Hachem parfois « bouscule » ses enfants, parce qu’Il veut que nous l’impliquions dans nos vies.
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« Yaakov donna à Essav du pain et du potage de lentilles… » (Béréchit 25 ; 34)
Lorsque Essav revint de la chasse, il demanda à Yaakov de lui donner un peu du ragoût de lentilles qu’il était en train de cuisiner (25 ; 30). Pourquoi Yaakov lui donna-t-il à la fois du pain et du ragoût à manger, alors qu’Essav n’avait demandé que du ragoût ?
Le Maharam Shiff répond que Yaakov voulait acheter le droit d’aînesse à Essav avec la nourriture qu’il lui avait donnée. Il craignait que la valeur monétaire du ragoût soit inférieure à une Pérouta, qui est le montant minimum légalement requis pour effectuer une transaction financière, alors il a ajouté le pain afin de s’assurer que la valeur totale des aliments soit supérieure à une Pérouta.
Rav Yéhoshua Leib Diskin quant à lui, cite la Guémara Chévouot (26a) selon laquelle un serment fait sous la contrainte n’est pas juridiquement contraignant.
Il explique que Yaakov avait l’intention de faire jurer à Essav de respecter la vente de son droit d’aînesse, mais lorsque Essav fit remarquer (25 ; 32) qu’il était si épuisé qu’il pensait mourir, Yaakov craignait qu’un tel serment soit considéré comme ayant été fait sous la contrainte et ne soit pas contraignant.
Il donna donc d’abord à manger du pain à Essav afin de lui redonner des forces, afin que le serment qu’il ferait en vendant son droit d’aînesse contre un plat de lentilles soit juridiquement contraignant.
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« Il s’en alla de là-bas et creusa un autre puits ; ils ne se querellèrent point à son sujet. » (Béréchit 26 ; 22)
Le Michmérète Ithamar explique le sens du Passouk ainsi : « Il s’en alla de là-bas » suggère que Itsrak détacha sa pensée de la querelle au sujet de l’eau, et par ce mérite, il put creuser un nouveau puits qui ne lui fut pas contesté.
La Guémara Baba Métsia (33a) à propos du verset : « Il n’y aura point de pauvre parmi toi » (Dévarim 15 ; 4), enseigne au nom de Rabbi Yéhouda : « Celui qui applique cela à lui-même, en viendra à cela (en parlant de la pauvreté).
Le Maharal explique que lorsqu’un homme craint la pauvreté, c’est à cause de cette crainte qu’il va y être confronté, comme il est dit (lyov 3 ; 24) : « Ce que j’ai craint m’est arrivé. »
En effet, explique-t-il, lorsqu’un homme a peur d’une chose, il se met en position d’infériorité par rapport à celle-ci, entraînant par conséquent sa survenue.
Imaginons qu’un homme place une poutre en travers d’un fleuve afin de le traverser, il se sent prêt à tomber. Alors que s’il dispose la même poutre sur la terre ferme, il marchera aisément dessus sans tomber.
Pourquoi ? Parce que lorsqu’il marche au-dessus du fleuve, il tremble et craint la chute, alors que sur la terre ferme il n’éprouve pas la moindre crainte.
Cela signifie que la simple pensée de tomber agit sur lui pour le faire tomber réellement. Et cela est vrai dans tous les domaines : lorsqu’un homme a peur de la pauvreté, « il en viendra à cela », car il provoque lui-même cette pauvreté.
En revanche, celui qui renforce sa confiance en Hachem verra rapidement le bien, et aucun mal ne l’atteindra. Par le mérite de telles pensées, il s’épargnera tout malheur et traversera le cours de l’existence en paix et dans la sérénité.
Cela signifie que le fait-même de penser et de se plonger dans ses malheurs entraîne que le malheur s’attache à lui.
Le conseil à donner est, dans ce cas, de détacher son esprit et de ne pas se plonger dans l’épreuve de tout son être. Ainsi, l’épreuve s’annulera et le quittera.
Il est connu que l’essentiel d’un homme est sa pensée, et là où celle-ci se trouve, l’homme se trouve. De ce fait, celui dont les pensées sont impures est impur, et à l’inverse, celui dont les pensées sont pures est pur.
Il en est de même de la rigueur et de la miséricorde : celui qui songe à des malheurs, s’y plonge lui-même profondément et se sent inquiet et soucieux en permanence sera amené effectivement à manquer de ce dont il a besoin.
Mais celui qui n’a que des bonnes pensées, s’attire le bien et sa subsistance lui parviendra amplement et honorablement.
Et à la question : « Comment détacher mon esprit alors que l’épreuve m’oppresse de toute part et que je n’arrive pas à m’extraire d’elle ? », on répondra : celui qui possède une Emouna simple et sans calcul sait qu’il n’existe rien de mal, car le but de l’épreuve-même est complètement un bienfait.
Dès lors, 1’homme se dira : « Pourquoi investir tout mon être dans l’épreuve et dans la difficulté ? Ne vaut-il pas mieux penser au bien qui en découlera très bientôt ? »
Sachons que chacun dans ce monde traverse parfois des difficultés et des périodes de voilement. Certains se plongent corps et âme dans leurs problèmes et de ce fait, ils ne parviennent pas à voir le monde alentour et tout ce qu’il contient, ainsi que la lumière qui y règne. Ils ne parviennent pas à comprendre qu’eux aussi font partie de ce monde et que leur sort n’est pas que mauvais.
Ils ont plusieurs points de lumière dans leur existence qui peuvent les aider à mieux supporter le joug des difficultés.
Un jeune Ba’hour avait coutume d’aller raconter ses malheurs à son Rav. Son cœur soupirait de dépit, il se plaignait sans cesse de la « vie dure » qu’il menait.
Le Rav voulut une fois pour toutes, lui apprendre à ne plus se plaindre constamment et voir toute sa vie en noir.
Alors qu’ils étaient assis ensemble, il lui servit un verre d’eau en lui demandant de prononcer la bénédiction d’usage. Il prit ensuite une poignée de sel qu’il versa dans son verre et l’invita à boire à nouveau. Bien entendu, sous l’effet du goût tellement salé, le Ba’hour ne put rien avaler.
Ils sortirent ensuite tous deux marcher et continuèrent à discuter jusqu’à parvenir à un étang. Là, le Rav prit à nouveau une poignée de sel qu’il jeta cette fois-ci dans l’étang, puis, il demanda au Ba’hour de s’y abreuver. Le jeune garçon but sans peine l’eau de l’étang.
Lorsque son Rav lui demanda s’il ne sentait pas le goût du sel, il répondit par la négative.
« Vois-tu, lui dit le Rav, la quantité de sel que j’ai versée chez moi dans ton verre est la même que celle que je viens de verser dans l’étang. Et si tu te demandes pourquoi tu n’es pas parvenu à boire l’eau de ton verre alors qu’ici, tu ne sens même pas le goût du sel, tu répondras de toi-même que dans ton verre, le sel, étant très concentré, a gardé toute sa force, tandis que dans cet étang, il se dilue tellement qu’il est indécelable.
Sache, mon fils, qu’il en est de même pour un homme et la quantité d’épreuves, de souffrances et de désagréments qu’il doit subir au cours de son existence.
Celle-ci a été fixée et est invariable.
Néanmoins, le goût de l’amertume et des épreuves, chacun est libre de le choisir lui-même. Il dépend du récipient dans lequel il désire recueillir ces épreuves. Il peut choisir de concentrer toute son attention sur elles, à l’exemple du verre qui, vu sa contenance limitée, conserve intégralement sa force initiale à tout ce qui y pénètre. De même, celui qui, toute la journée, ne fait que ressasser ses malheurs et son mauvais sort, en ressortira toute l’amertume. Et le poids de ses épreuves en deviendra insoutenable.
Mais, il peut aussi décider de ressembler à un « étang rempli d’eau », en élargissant ses horizons et en jetant son lot de soucis dans la source vivifiante d’une existence remplie de joie et de confiance en Hachem, et adoucir ainsi notablement sa situation. Heureux est le sort d’un tel homme. »
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« Essav était âgé de quarante ans et il prit pour femmes Yéhoudit, fille de Beeri le Hittite, et Basmath, fille d’Elon le Hittite. Elles furent une cause d’amertume d’esprit pour Itsrak et pour Rivka. » (Béréchit 26 ; 34-35)
La Torah précise que le comportement des belles-filles était douloureux pour Itsrak et aussi pour Rivka (lé-Itsrak oul-Rivka = Pour Itsrak et pour Rivka) plutôt que de simplement affirmer que leur comportement était douloureux pour Itsrak et Rivka (lé-Itsrak vé-Rivka = Pour Itsrak et Rivka), sans le deuxième « pour ».
Le Midrash affirme que la nature de la douleur d’Itsrak différait de celle de Rivka. Rivka, ayant grandi dans une maison d’idolâtres, était mieux à même de gérer ses belles-filles païennes que son mari, qui avait grandi dans la maison d’Avraham et de Sarah.
Si le verset dit : « Pour Itsrak et Rivka », on comprend que la douleur est la même pour les deux.
Mais quand le verset écrit : « Pour Itsrak et pour Rivka » on comprend qu’il y a deux sortes de douleurs distinctes perçues différemment par chacun des deux.
Rivka était une Tsadékèt et bien sûr, la Avoda Zara la dérangeait, mais l’ayant connue chez ses parents, elle n’y réagissait pas de la même manière qu’Itsrak.
Une personne exposée quotidiennement à des phénomènes négatifs peut perdre sa sensibilité à ceux-ci.
À notre époque combien de meurtres un enfant voit-il dans des films ou dans des jeux vidéo où l’on passe son temps à tuer l’autre ?
Peut-on dire que de nos jours le meurtre a la même signification qu’il y a 100 ans ?
Si on voit quelque chose jour après jour, on peut s’y habituer.
On peut s’habituer à tout. Cela peut être un énorme avantage, mais cela peut aussi être un terrible inconvénient, si quelqu’un perd sa sensibilité au mal.
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« Rivka prit les plus beaux vêtements d’Essav, son fils aîné…Et elle en revêtit Yaakov, son fils cadet » (27 ; 15)
Le Hidouché HaRim dit que Yaakov n’avait pas vraiment besoin des bénédictions d’Itshak. Il était suffisamment méritant.
Si c’est le cas, pourquoi Rivka Iménou a-t-elle voulu qu’il reçoive les bénédictions ?
Parce qu’elle a vu que le peuple juif partirait en exil et qu’il porterait des vêtements non juifs.
Elle savait donc qu’ils auraient besoin d’une bénédiction d’Itshak Avinou qui les protégerait même s’ils portaient les vêtements d’Essav.
Nous évoluons dans un monde où nous sommes obligés de revêtir des habits non juifs (façon de voir les choses, loisirs, habits, …), et grâce à la bénédiction d’Ytshak, la mauvaise influence (plus ou moins consciente) que ces
« Habits» auraient pu nous causer, a été grandement limitée, nous permettant plus facilement d’évoluer avec des « Habits » fidèle au judaïsme.
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« Yaakov dit à son père : Je suis Essav, ton premier-né. J’ai fait ce que tu m’as dit. » (Béréchit 27 ; 19)
Selon Rav Hillel de Paritch ce verset nous enseigne une leçon importante sur la façon dont nous devons nous habiller.
Yaakov Avinou a revêtu les vêtements d’Essav.
Après les avoir mis, il dit : « Je suis Essav».
Cela nous apprend à quel point les vêtements non juifs peuvent avoir un effet impur sur une personne. Le fait de porter ces vêtements l’a amené à dire qu’il était Essav.
Bien sûr, Yaakov n’a dit cela que pour recevoir les bénédictions de son père, et il ne voulait pas vraiment dire qu’il était Essav, mais nous voyons quand même que les vêtements non-juifs ont réellement eu un impact sur lui, au point que, bien qu’il ait été un « Ich tam», une personne honnête, il était maintenant capable de dire des mots de tromperie.
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« Et maintenant mon fils, écoute ma voix et lève-toi, enfuis-toi chez Lavan mon frère vers Haran. » (Béréchit 27 ; 43)
Si Rivka connaissait la vérité sur la méchanceté d’Essav, pourquoi n’a-t-elle jamais insisté pour qu’il soit renvoyé afin qu’il n’influence pas négativement Yaakov, tout comme Sarah a renvoyé Ichmaël de force pour protéger Itsrak ?
Le Netziv (Haamek Davar 24 ; 64) écrit que lorsque Rivka rencontra Itsrak pour la première fois, celui-ci était en train de prier. Lorsqu’il priait, il était tellement détaché de ce monde qu’il ressemblait à un ange, et Rivka descendit de son âne et se couvrit par respect pour cet homme saint (24 ; 64-65).
Cette première rencontre lui inspira un respect pour Itsrak si profond qu’elle ne put le confronter directement pendant le reste de leur vie conjugale, par exemple en lui demandant d’éloigner Essav.
Rav Yossef Sorotzkin souligne que Sarah n’était pas la mère d’Ichmaël, c’était donc facile pour elle de demander à Avraham de le renvoyer afin de protéger son fils Itsrak. Mais Rivka était la mère d’Essav. Peu importe à quel point un enfant se comporte mal, une mère reste une mère et ne peut supporter la douleur d’éloigner son propre enfant.
D’autre part, Rachi écrit (25 ; 27) que lorsque Yaakov et Essav étaient jeunes, ils avaient des comportements similaires et qu’il n’y avait aucune raison d’éloigner Essav. Ce n’est qu’après leur treizième anniversaire que la nature méchante d’Essav s’est manifestée, et à ce moment-là, Yaakov était assez âgé pour que Rivka ne craigne plus qu’il soit influencé négativement.
