DIVRÉ TORAH SUR LA PARACHA BÉHOUKOTAÏ

DIVRÉ TORAH SUR LA PARACHA BÉHOUKOTAÏ

Vayikra 26 ; 3 : « Si vous allez dans Mes décrets »

La Paracha Béhoukotaï commence par une condition : Si vous marchez dans Mes décrets et que vous observez Mes commandements… alors, Je donnerai Mes pluies en leurs temps, la terre donnera sa récolte, etc.

Hachem nous promet que si nous allons dans Ses décrets, alors Il nous enverra toutes Ses bénédictions.

Mais dans le cas contraire, le verset 14 prévient : « Mais si vous ne m’écoutez pas et n’accomplissez pas tous ces commandements, etc. » et s’en suit de nombreuses malédictions.

Rachi prouve dans son explication que le verset, en nous demandant d’aller dans les décrets divins, fait référence à l’étude de la Torah. Hachem nous demande de nous fatiguer dans l’étude continuelle de la Torah pour connaître l’explication de la loi orale par les Sages, avec l’intention d’observer et d’accomplir Ses lois. Ainsi nous mériterons toutes Ses bénédictions. Il s’agit donc d’une étude qui mène à l’action.

Rachi déduit au verset 14 que ces malédictions viendront si on ne se fatigue pas dans l’étude de la Torah.

D’où Rachi déduit-il son explication ? Pourtant, quand le Passouk parle de lois, de commandements, cela semble plutôt faire référence à l’ensemble des Mitsvot ?  Pourquoi donc restreindre cette expression au labeur dans l’étude de la Thora ?

Le Rav Shémouel Rozovski répond que Rachi trouve sa source dans le verbe Télékhou (allez) du Passouk : « Im Béhoukotaï Télékhou » (Si vous allez dans Mes décrets).

Le verbe « aller » exprime une idée d’évolution. « Si vous allez dans Mes Décrets », le verset vient me dire qu’on doit progresser dans son service divin. On ne peut pas rester le même que la veille, on doit se surpasser et donc avancer dans les décrets.

On ne peut y arriver qu’en se fatiguant dans l’étude de la Thora. Si on parvient à surmonter nos épreuves et notre Yétser Hara et à continuer à étudier malgré les difficultés, avec un dur labeur, c’est le signe qu’on a choisi d’évoluer, de marcher et non de stagner !

On se remet chaque jour en question. C’est exactement la définition d’un « Ben Alya », c’est-à-dire d’un homme qui veut se rapprocher chaque jour encore plus d’Hachem.

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Vayikra 26 ; 5 : « Vous mangerez votre pain à satiété »        

Rachi explique : Il mangera un peu et le pain sera béni dans ses entrailles, c’est-à-dire qu’il sera rassasié.  

Dans chaque aliment se trouve des Nitsotsot de Kédoucha, des étincelles de sainteté, et au moment où l’on dit la bénédiction avant de manger, on libère ces étincelles de sainteté et ce sont elles qui nous donnent les forces nécessaires.

D’après cela, on n’aura pas besoin de manger beaucoup, en revanche, il est nécessaire de dire les bénédictions avec beaucoup de sérieux, lentement et de tout son cœur afin de dégager toute la puissance se trouvant dans l’aliment qu’on s’apprête à manger.

C’est pour cela que les Tsadikim mangent peu car du fait de leur sainteté ils sont capables, en disant la bénédiction, de faire sortir de la nourriture toute l’énergie dont ils ont besoin.

Le Tsémah Tsédek souligne que la nourriture se dit en hébreu : Maakhal. Celui qui mange dans la sainteté peut transformer la nourriture terrestre de l’état de Maakhal (nourriture) en Malakh (un ange), en hébreu ce sont les mêmes lettres qu’on a mises dans un autre ordre.

Lorsque l’on dit une bénédiction sur de la nourriture avec les pensées idoines, on crée un ange qui nous est propre et qui prendra notre défense le jour de notre jugement par Hachem.

Autant de bénédictions sur de la nourriture terrestre, autant d’anges créés qui viendront nous défendre et nous protéger. Cependant, l’ange sera à l’image de notre bénédiction puisque c’est elle qui l’aura créé. Plus la bénédiction est belle et plus l’ange est fort. À nous donc, de bien faire attention à prononcer chaque bénédiction correctement sans se presser.

De même, avant de consommer du pain, on dit la bénédiction : « Qui fait sortir le pain de la terre ».

C’est-à-dire que si on dit correctement la bénédiction, on peut littéralement « faire sortir le pain de la terre », on le sort de sa dimension terrestre pour le faire entrer dans une dimension spirituelle, en créant un ange quand on dit la bénédiction.