DIVRÉ TORAH SUR LA PARACHA DÉVARIM
DÉVARIM 1 ; 1 : « Voici les paroles qu’a dit Moché à tout Israël. »
Le Méam Loez rapporte que le mot « Dévarim » (paroles) est phonétiquement proche du mot « Dévora », qui veut dire une abeille, car la Torah est comparée à une abeille.
De même qu’une abeille peut piquer et même tuer, de même, les Béné Israël sont punis s’ils transgressent la Torah.
Mais l’abeille produit aussi du miel, si l’on observe la Torah, on goûtera une vie aussi douce que le miel, tant dans ce monde que dans le prochain.
Et de même que les abeilles suivent leur chef, les juifs doivent suivre leurs dirigeants spirituels.
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DÉVARIM 1 ; 23 : « La chose (d’aller explorer le pays) fut bonne à mes yeux et je pris parmi vous douze hommes, un homme par tribu »
Rachi précise que les explorateurs ont été choisis parmi les plus distingués du peuple.
Le Ramban (Chélah Léha 13,4) dit que le verset rapporte les noms des explorateurs par ordre d’importance décroissante. Yéhochoua, le successeur de Moché, n’y apparaît qu’en cinquième position, ce qui confirme qu’il s’agissait d’hommes remarquables au moment d’être envoyés en exploration.
Le Rav Yérouham Leibovitz enseigne : Dans la nature, il existe une force qui monte et une qui descend. Une petite graine commence à pousser et donne un arbre chargé de nombreux fruits, mais qui finira par flétrir.
Si nous devons comparer cet arbre qui se trouve dans une phase de flétrissement à la graine qui commence à germer, c’est cette dernière qui a la plus grande valeur, car elle est en train de grandir.
Ainsi, malgré leur niveau très élevé, les explorateurs entamèrent un processus de déclin et finirent par fauter.
Il conclut : Contrairement à l’idée commune, il nous faut apprécier davantage ceux qui tendent à grandir, que certains grands hommes qui commencent à s’affaiblir.
Une personne peut sembler en apparence plus élevée à un instant, mais si elle est dans une dynamique descendante, elle peut chuter et nous faire chuter à l’image de celle des explorateurs.
Quelques soient ses sentiments et son environnement, un juif doit toujours regarder vers le haut, et vouloir sincèrement se développer et s’élever vers Hachem !
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DÉVARIM 2 ; 7 : « Car Hachem ton D. t’a béni dans toute l’œuvre de ta main »
Une question se pose, il n’est pas dit : « Dans toutes les pensées de ta tête », mais « Dans toute l’œuvre de ta main ».
En effet, il ne convient pas d’investir sa tête et toutes ses pensées dans sa profession pour gagner sa subsistance.
L’homme doit simplement s’acquitter de sa dette par un simple travail, où il ne laisse agir que ses mains, en ayant une confiance totale que Hachem lui donnera ce dont il a besoin. Mais on ne doit pas y investir sa tête et sa réflexion pour trouver des idées et des subterfuges, pensant que cela aidera à gagner plus, car en réalité cela n’ajoutera rien de plus.
Ainsi, la tête ne doit pas être investie dans son travail, mais on doit la préserver seulement pour l’étude de la Torah.
