DIVRÉ TORAH SUR LA PARACHA MASSÉ

DIVRÉ TORAH SUR LA PARACHA MASSÉ

 

Bamidbar 33 ; 1 : « Voici (Élé) les voyages des enfants d’Israël qui sortirent du pays d’Égypte »

Le Midrach dit : « Élé Kénéged Élé » (un Élé à cause d’un autre Élé) :

Notre Paracha présente les quarante- deux étapes des Béné Israël dans le désert avec les mots : « Élé Maasé Béné Israël » (Voici les voyages des Béné Israël).

Au sujet du Veau d’or, quand il fut fabriqué, il a été présenté aux Béné Israël avec les mots : « Élé Élohékha Israël … » (Voici tes dieux Israël qui t’ont fait monter du pays d’Égypte.) (Chémot 32 ; 4)

Nous remarquons donc que ces deux événements ont été présentés avec le même mot : « Élé » (Voici).

Ce Midrach nous enseigne que si nous avons dû subir les quarante- deux étapes dans le désert c’est pour réparer la faute du veau d’or.

Pourquoi cela ?

La faute du Veau d’or est arrivée à cause d’un manque de Émouna (foi) en Hachem.

Le peuple a dû alors se déplacer dans le désert car c’est un lieu où l’on est seul, où l’on n’a rien ni personne vers qui se tourner, si ce n’est Hachem.

Le désert est un lieu vide pour mieux prendre conscience de la grandeur de Hachem.

C’est un lieu de tous les dangers (chaleur, serpents, scorpions, …), les miracles y sont visibles (manne, puits, nuées protectrices, climatisation, …), ce qui permet de renforcer notre gratitude et notre amour pour Hachem.

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Bamidbar 33 ; 16 : « Ils voyagèrent depuis le désert du Sinaï, ils campèrent à Kivrot HaTaava »

La Torah cite tous les voyages des Béné Israël dans le désert.

Rav Rubin écrit dans Talélei Oroth que ce Passouk nous apprend, de manière allusive, que celui qui s’éloigne de la Torah, laquelle fut donné au Sinaï, où se retrouve-t-il finalement ?

À Kivrot HaTaava, littéralement : « dans les tombes du désir ».

Il est impossible de réprimer le désir, si ce n’est par la force de la Torah. Nous écarter d’elle revient à nous soumettre à l’emprise de nos envies et de notre Yétser Hara.

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Bamidbar 35 ; 34 : « Car Je suis Hachem qui réside parmi (à l’intérieur) des enfants d’Israël » 

Rachi rapporte le Sifri qui donne à notre verset l’explication suivante : Même au moment où ils sont impurs, la Présence Divine est parmi eux.

Pour dire « Parmi », la Torah utilise le mot « BéTokh » qui signifie « à l’intérieur ». C’est comme s’il était écrit que Hachem est « à l’intérieur » des Juifs. Que cache cette précision du texte ?

Le Ktav Sofer donne la réponse suivante : En réalité, même lorsqu’un juif faute et se rend impur par ses fautes, malgré tout au fond de son cœur, il continue à ne souhaiter que réaliser la volonté d’Hachem.

En effet, l’ambition la plus profonde de chaque juif, qui ne peut s’éteindre par aucune faute ni aucune impureté, reste de réaliser la volonté d’Hachem.

C’est pourquoi, Hachem réside avec les juifs « Même quand ils sont impurs », car toute impureté ne peut toucher que la partie externe du cœur du Juif, mais l’intérieur du cœur reste toujours pur.

Et c’est là qu’Hachem continue à résider !

C’est ce que dit notre Passouk : « Car Je suis Hachem qui réside à l’intérieur des enfants d’Israël », car l’intérieur du cœur des juifs reste toujours pur, malgré toutes les impuretés. Hachem peut donc toujours continuer à y résider.