Hechvan 2019

HECHVAN

 

Hechvan est le seul mois de l’année sans aucune fête, il ne s’y passe rien.

En fait, c’est un mois très riche en enseignements, c’est le miroir de nous-même. Nous sortons de plusieurs mois remplis d’événements très importants.

Tout a commencé le 17 Tamouz, puis, trois semaines après le 9 Av, ce sont des semaines tristes, lourdes de réflexions sur notre passé et notre avenir.

Ensuite Eloul et les Séli’hot, le mois du repentir et du retour vers Hachem. C’est là qu’on s’arrange à l’aide d’une introspection scrupuleuse. Nous sommes en pleine ascension spirituelle. C’est un repli sur nous-même pour mieux rebondir.

Arrive Tichri et Roch Hachana, on tremble.

Puis Kippour nous lave de toute faute.

Nous sommes à présent propres, nous pouvons aborder Souccot et la joie inhérente à cette fête. A travers cette fête nous nous élevons encore plus vers Hachem jusqu’à arriver au point culminant : Chémini ‘Atsérèt et Sim’ha Tora. C’est le summum de la joie.

Chémini ‘Atsérèt est la fête après Soukot où Hachem montre à tous son amour pour Israël. C’est une fête juste entre lui et nous. Dans Soukot il y avait aussi les nations mais ici c’est seulement Hachem et ses enfants.

Sim’ha Tora c’est la joie de la Tora. On se réjouit d’avoir reçu ce cadeau magnifique qu’est la Tora sans laquelle nous serions perdus sur la terre comme des animaux sans but. Toute notre fierté d’être juif vient de là. La Sim’ha à ce moment est à son comble.

Et puis, tout à coup, arrive ‘Hechvan qu’on appelle aussi Mar ‘Hechvan, Mar signifie amer, ce mois est amer car il ne s’y passe rien. Du haut de la joie apportée par Soukot et Chémini ‘Atsérèt nous sommes tout d’un coup projetés vers le bas. Il ne se passe rien !

En fait, il se passe beaucoup de choses mais on ne s’en rend pas comptes. Hachem nous a emmené depuis Tamouz dans un long parcours où se sont succédés le deuil, le repentir et la joie. Il nous a accompagné, Il était là. Il a parsemé notre route d’événements qui nous interpellent et qui sont autant d’échelles pour nous élever et nous rapprocher de Lui. Et à présent, plus rien, Il nous lâche.

C’est comme un petit enfant qu’on aide à marcher, au début on l’aide, on le soutient pour qu’il fasse ses premiers pas. Ensuite, petit à petit, on lui donne plus d’autonomie jusqu’au jour où on le lâche et on le laisse marcher seul.

De même Hachem nous a aidé depuis Tamouz, maintenant Il nous dit : Essaye seul, Je veux voir si tu es capable de générer par toi-même cet élan vers la Tora et les Mitsvot. Peux-tu, seul, trouver en toi les forces nécessaires pour avancer devant Moi.

C’est un grand pari qu’Hachem fait sur nous. Il s’agit de ne pas le décevoir et de Lui montrer que oui, nous sommes capables d’être joyeux dans la Tora, d’être fiers de cette Tora. Le « Ivdou Et Hachem Bésim’ha » nous pouvons l’accomplir même après Soukot. Le repentir, l’introspection sur nos actions afin de toujours chercher à les améliorer, nous pouvons le faire même après Eloul. Même dans ce mois amer où rien ne se passe nous pouvons être une locomotive et avancer seul.

C’est un moment très fort dans la vie d’un juif, il ne faut pas le rater.

·         Tamouz est passé,

·         Av est passé,

·         Roch Hachana est passé,

·         Kippour est passé,

·         Soukot est passé,

·         Sim’ha Tora est passé.

 

Où sont toutes nos belles promesses ? A-t-on vraiment changé ? Ou n’est-ce que du vent ? On avait promis d’être meilleur, c’est facile, quand on est porté par Kippour ou Soukot, de s’arranger. Maintenant il n’y a rien, que nous et notre volonté d’avancer toujours plus loin, toujours plus haut.

Il ne faut pas Le décevoir. Car si Hachem nous met en condition c’est qu’Il pense qu’on peut réussir.

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