LE HAFETZ HAÏM ET LE MARCHAND
La Guémara Bétsa (16a) nous enseigne que tous les besoins matériels (argent …) de l’homme pour une année lui sont fixés d’un Roch Hachana à l’autre, à l’exception des dépenses du Chabbat, des jours de fête et de l’instruction de ses enfants. Pour ces trois choses, s’il dépense peu, du Ciel on lui accordera peu, mais s’il dépense plus, on lui donnera plus.
Un riche marchand s’adressa au Hafetz Haïm pour qu’il bénisse le succès d’une entreprise commerciale.
Il lui répondit : « Que la volonté de Hachem fasse que tu jouisses de l’argent qui était inscrit dans ton registre céleste à Roch Hachana et qui y a été scellé le jour de Kippour. »
L’homme riche fut déçu, qui a besoin d’une telle bénédiction puisque Hachem l’aurait accordé de toute façon ?
Le Hafetz Haïm expliqua : « Te souhaiter plus qu’il ne te fut alloué à Roch Hachana et Yom Kippour est impossible. Mais prier pour que tu jouisses de ta part exacte est une grande chance. »
Certains hommes sont mus par l’avidité et l’ambition d’augmenter leurs richesses, ils s’arrangent pour gagner beaucoup plus, qu’il ne leur a été alloué à Roch Hachana. Mais il ne leur est pas possible de le garder, car il ne le leur a pas été donné par Hachem.
Ils seront obligés de perdre le « trop perçu », par l’intermédiaire de pertes financières dans leur commerce ; ou de leur voiture ou leur lave-linge qui tombent en panne.
Ils penseront que leur fortune leur cause bien du souci, alors qu’en fait ils sont condamnés à de lourdes pertes pour être débarrassés de toutes les sommes qu’ils ont gagnées en trop et sans autorisation.
C’est pourquoi, la meilleure bénédiction est de gagner le montant exact, déterminé au début de l’année, pour pouvoir jouir de chaque centime, sans avoir à subir la plus petite perte financière.
Le Hafetz Haïm dit également : « Quand quelqu’un me dit qu’il gagne sa vie, mais que ça ne lui ferait pas de mal de gagner un peu plus, je lui demande : Comment sais-tu que ça ne te ferait pas de mal ? Hachem a évidemment le pouvoir de donner plus d’argent à un homme. S’Il ne le fait pas, c’est que d’avoir plus d’argent ne ferait qu’empirer les choses.
